Savio Michellod - Conseiller communal et député - msavio.org

Articles

30 nov. 2012

Fermeture du site HFR de Châtel-St-Denis - La Veveyse a-t-elle vendu son âme ?

Le Conseil d'Etat et l'HFR ont annoncé ce matin la fermeture du site de Châtel-Saint-Denis. Les objectifs annoncés par les autorités veveysannes (maintenir un site HFR à Châtel) ne sont donc pas atteints, quoiqu'on en puisse en dire. Le PLR Veveyse regrette cette décision, tout comme le manque d'anticipation des autorités du district. 

Aujourd'hui, l'HFR, avec la bénédiction du Conseil d'Etat et l'accord des autorités veveysannes, a annoncé la fermeture du site de Châtel-St-Denis. 85 des 115 collaborateurs seront déplacés à Riaz, avec le service de médecine et réadaptation gériatriques (34 lits). Les soins palliatifs resteront à Châtel durant 12 à 18 mois et certaines prestations seront toujours fournies par l'HFR (les consultations médicales ambulatoires de chirurgie, d’orthopédie, de radiologie et de physiothérapie).  

L'annonce de la fermeture du site de Châtel-Saint-Denis n'est certes pas une surprise. C'est néanmoins une déception pour le PLR Veveyse, qui avait initié la pétition "Stop au démantèlement des institutions veveysannes". Le PLR Veveyse est par ailleurs surpris que le Conseil d'Etat n'ait pas attendu les conclusions d'une étude indépendante, telle que demandée par voie de mandat en septembre dernier (MA4001.12, Demande d'étude indépendante et neutre sur l'avenir des sites hospitaliers HFR).

L'HFR se sépare des bâtiments, et ce sont les communes qui devront consentir les investissements nécessaires à garantir au site châtelois un avenir hospitalier. Celui-ci accueillera le Réseau Santé Veveyse, un centre de soin et, si "les avantages fournis par le bâtiment compensent les désavantages de l'éloignement d'un centre de soins aigus", l'HFR pourrait envisager d'y maintenir les soins palliatifs. L'investissement nécessaire, qui se chiffrerait à plusieurs millions, tombe mal pour les communes. Celles-ci doivent faire face à la rénovation des homes, du cycle d'orientation, à la construction d'écoles... Si l'on y ajoute l'hôpital, les hausses d'impôts, mal acceptées par la population (le refus du budgets à Semsales le montre) deviendront inévitables. En bref, pour maintenir un site hospitalier à Châtel, les Veveysans devront passer à la caisse. 

Pourtant, la vétusté du bâtiment de Châtel-St-Denis ne date pas d'hier. C'est lors de l'annonce de la fermeture de la maternité que les autorités du district auraient du présenter un projet d'avenir, avec des investissements, qui auraient sans doute été partagés, entre les communes et le canton. Encore une fois, les réflexions ont été entamées bien trop tard. Pourtant, gouverner, c'est prévoir.
Retour en haut