Savio Michellod - Conseiller communal et député - msavio.org

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1 oct. 2010

"Plus de fluidité, moins de sens unique"



Compte rendu de la conférence de presse sur l’initiative communale (ville de Fribourg) « Plus de fluidité, moins de sens unique » lancée par les JLRF et la section PLR de la Ville de Fribourg.

Se sont exprimés au nom du PLR de la Ville de Fribourg Mme Antoinette de Weck et M. Vincent Jacquat. S’est exprimé au nom des JLRF M. Laurent Cousinou.

1. Généralités
La position du PLR concernant les mesures de restriction de trafic en ville de Fribourg ne date pas d’hier. Le parti avait déjà exprimé ses doutes en 2003, lors de la présentation du plan directeur puis, plus récemment, lors de la mise en place du sens unique à l’Avenue de la Gare. Les JLRF ont réagi dés la rentrée en lançant une pétition en ligne le 15 septembre 2010, suite au succès rencontré par le groupe facebook « contre le sens unique à l’Avenue de la Gare », créé par une démocrate chrétienne.
Face à l’absence de réaction politique au chaos engendré par cette mesure (les verts et les socialistes se sont contentés d’un communiqué lacunaire, soutenant le sens unique tout en regrettant ses conséquences et l’absence de mesures d’accompagnement), les JLRF ont décidé de réagir, en s’alliant avec le PLR Ville de Fribourg, afin de lancer une initiative communale.
L’initiative n’a pas été lancée avant la mise en place de la mesure. Nous faisions confiance au Conseil communal, assurant ue tout se passerait bien (pour preuve, cet article paru dans la liberté en juillet 2010) Ce n’est malheureusement pas le cas et nous ne pouvons laisser la situation se dégrader. Il est aussi essentiel que la population ne soit pas découragée par les bouchons et vienne au centre ville pour ses achats ou ses loisirs.
A ceux qui pourraient penser que le PLR lance cette initiative dans l’unique but de faire parler de lui peu avant les élections communales, nous répondons que non seulement nous n’avons pas choisi la date de la mise en place de cette mesure mais qu’en plus, le PLR défend cette positions depuis plusieurs années. Quant aux JLRF, ils se joignent à cette initiative afin de montrer que le problème n’est pas simplement communal, mais cantonal.

2. Constat
Le Conseil communal avait assuré, lors de l’introduction du sens unique, que tout se passerait bien et que le trafic en ville de Fribourg ne deviendrait pas plus difficile. Cette assurance des autorités était étonnante. Le trafic e n ville de Fribourg était déjà chaotique. En réduisant les possibilités de circuler dans le centre, on devait pouvoir s’attendre à une détérioration de la situation.
Le sens unique ayant été instauré durant la période estivale, ses conséquences ne furent pas immédiates. Ce n’est qu’à la rentrée qu’on put constater l’ampleur des dégâts :
  • Files de voitures interminables dans les rues du centre et les quartiers adjacents : autant dire qu’au niveau des nuisances sonores et de la pollution, il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir.
  • Automobilistes énervés ne laissant même pas les passages piétons libres
  • La suppression des feux à l’avenue de la Gare entraine de gros dangers pour les piétons, traversant la Rue sans être attentifs.
  • Absence de mesures de remplacement :
  • les transports publics ne sont aucunement attrayants, avec des horaires non coordonnés, des bus bondés aux heures de pointes et des automates ne rendant toujours pas la monnaie.
  • Les parkings relais sont inconnus du public, qui n’a reçu aucune information à leur sujet.
  • La question du trafic de transit n’est pas réglée, puisqu’il n’y a pas de contournement valable du centre ville. Ce n’est qu’à l’ouverture du Pont de la Poya qu’il y aura une solution. Le flux de véhicules n’est donc que déplacé dans les quartiers adjacents, dont les rues sont plus étroites et bordées d’immeubles résidentiels voire même d’écoles.
3. Conclusion
La suppression du sens unique est nécessaire, aussi vite que possible. L’initiative a été déposée le premier octobre 2010. Le Conseil communal dispose d’un mois pour se prononcer sur sa validité. Elle sera ensuite publiée dans la feuille officielle et nous disposerons de trois mois pour récolter environ 2000 signatures, afin de soumettre le texte au verdict populaire.
Nous sommes certains d’obtenir le soutien de la population et des commerçants de la Ville de Fribourg afin que cette mesure, qui ennuie beaucoup de monde, piétons et automobilistes, soit supprimée.
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