Article paru dans La Liberté, 18 octobre 2010
Selon M. de Reyff, conseiller communal, la mise en sens unique de l'avenue de la Gare à Fribourg est une réponse à un arrêt du Tribunal fédéral (ATF) de 1993 («LL» du 2.10.). Cet arrêt exige que la construction d'un nouveau parking dans le secteur «Gare-Sud» soit accompagnée de mesures visant à réduire le trafic dans le centre-ville. La mesure choisie par le Conseil communal est le sens unique.Ses conséquences étaient connues de la ville de Fribourg. Elle savait que le trafic du secteur était essentiellement généré par le transit. Ce trafic de transit ne pouvant être dévié hors de Fribourg, faute de route de contournement, il ne pouvait que passer par les quartiers adjacents. Le pont de la Poya, en créant une petite ceinture, résoudra le problème. Mais dans quatre ans seulement!
D'ici là, le trafic continuera à se déverser dans les quartiers, au grand dam des riverains et des automobilistes, et les bouchons s'allongeront. Cela n'améliorera certainement pas la qualité de l'air en ville de Fribourg. D'ailleurs, la concentration de poussières fines y est déjà élevée. La mise en sens unique de l'avenue de la Gare ne remplit donc pas les conditions de l'ATF cité par M. de Reyff.
Il est totalement incompréhensible que l'autorité communale n'ait pas attendu l'ouverture du pont de la Poya pour mettre en place cette mesure. Voilà trois mois que les bouchons sont là, que les nuisances ne diminuent pas, que la suppression partielle des feux à la place de la Gare rend la zone dangereuse. Le Conseil communal se rendra-t-il enfin compte de son erreur?