Savio Michellod - Conseiller communal et député - msavio.org

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1 oct. 2015

Michellod pour le National

Article paru dans Le Messager, 25 septembre 2015 - Photo: Le Messager

Pour les élections au Conseil national, le 18 octobre, bon nombre de Veveysans se retrouveront en ballottage. Le Messager a donc décidé de donner la parole à chacun de ces candidats. Troisième volet de la série avec le Grangeois Savio Michellod, des jeunes libéraux-radicaux. 

Avez-vous, par le passé, déjà pris part aux élections pour le National? 
Savio Michellod: En effet, j’étais déjà présent sur la liste «jeunes» du PLR en 2011 et j’en garde d’excellents souvenirs. Parcourir le canton, ses foires et ses marchés, distribuer des tracts et des croissants dans les gares, mais surtout découvrir les gens et les différentes régions… ce sont autant de bons moments, très enrichissants. J’ai aussi appris à connaître mes colistiers, avec qui j’ai toujours gardé le contact. De plus, nous avions fait le meilleur résultat des listes «jeunes» et notre objectif pour cette année sera bien entendu de refaire au moins aussi bien. Mais nous savons que ce sera dur, puisqu’il y a davantage de concurrence. 

Votre candidature, sur une liste «jeunes», n’a pratiquement aucune chance d’aboutir sur une élection. Dès lors, qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous représenter? 
C’est avant tout intéressant pour la suite. Je souhaite faire carrière en politique et c’est devenu aujourd’hui une étape nécessaire. Il faut en passer par là pour faire ses preuves. Cette candidature et la visibilité qu’elle m’apporte pourraient, du moins je l’espère, m’ouvrir les portes du Grand Conseil. C’est aussi l’occasion de montrer que la relève est là, et qu’elle est active. Nous, les jeunes, sommes parfois plus idéalistes que nos collègues des listes principales, ce qui nous permet de lancer des idées qui mettront du temps à prendre forme concrètement. 

Que répondez-vous aux gens qui affirment que les jeunes ne sont que des faire-valoir de leurs aînés, à peine bons à ramener quelques suffrages par le jeu des apparentements? 
Je préciserais pour commencer que les candidats qui, virtuellement, n’ont aucune chance d’être élus sont bien plus nombreux qu’il n’y paraît. Les sept sortants se représentent et, selon toute logique, ce sont eux les grands favoris. Parmi les autres, il y aura surtout des déçus. Cela dit, l’affirmation antérieure n’est pas dénuée de toute vérité. Il est vrai que c’est notre rôle de ramener des voix. A titre d’exemple, je sais que certains de mes amis votent pour moi, car ils me connaissent et pas parce que je suis PLR. C’est essentiellement pour aller chercher ces votes que nous sommes candidats. 

En cas d’élection, quels sont les thèmes que vous souhaiteriez que l’on vous attribue? 
En priorité, l’environnement et la mobilité. Faisant partie des comités de Ouest-Rail et de l’Association transport et environnement (ATE), je suis déjà bien engagé dans le domaine. Et, vu que je n’ai pas de voiture, je suis bien placé pour connaître la réalité des transports publics. Je m’intéresse aussi à la stratégie énergétique 2050, qui y est intimement liée. Il est nécessaire que nous réduisions notre consommation, car je ne suis pas convaincu que nous aurons encore une planète à sauver d’ici là si nous ne nous y mettons pas dès aujourd’hui. Sur ce point, il est vrai que je suis un peu en décalage avec la ligne de mon parti. Même si je suis favorable à concilier développement économique et écologie, on ne peut pas laisser faire tout et n’importe quoi, comme on le voit en Chine notamment. 

Avez-vous d’autres sujets de préoccupation? 
La politique étrangère et l’immigration sont aussi des thèmes que j’affectionne. Je suis un fervent défenseur des bilatérales, mais je ne crois pas qu’une adhésion à l’UE soit judicieuse. A mon avis, le système est incompatible avec notre démocratie directe. Et, concernant la situation de crise actuelle avec les migrants, je suis profondément choqué de voir les positions de certains citoyens et même de certains élus. Il est détestable de bâtir des campagnes là-dessus, instaurant au passage un climat de haine, pour profiter de l’égoïsme et des peurs irrationnelles des votants. 

Propos recueillis par Xavier Fernandez
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