Chères et chers membres,
A l’ATE, les années se suivent et, dans un sens, elles se ressemblent
un peu. 2018 n’a effectivement pas fait exception à son lot de mesures
d’aménagement tenant peu compte des impératifs environnementaux : parkings
surdimensionnés, mobilité douce négligée, transports publics oubliés… certaines
communes et entreprises s’illustrent toujours par leur aveuglement face à une
planète qui se réchauffe et dont le climat se dérègle. Aveuglement aussi face à
une prise de conscience collective toujours plus forte, les citoyennes et
citoyens de ce pays, et de beaucoup d’autres, étant prêts à changer leurs
habitudes avec un seul but : réduire l’impact environnemental de chacun. Dans
la suite de ce rapport d’activité, vous pourrez constater le résultat des
nombreuses démarches entreprises par l’ATE auprès de ceux qui, à notre sens,
avait une conception passéiste de l’aménagement et de la mobilité.
Le dossier reflétant au mieux cette conception
peu évoluée de la mobilité est sans conteste celui des routes de
contournements. Après avoir tergiversé sur le nombre d’ouvrages à réaliser, le
Grand Conseil n’étant pas du même avis que le Conseil d’État, ce dernier a
décidé de fixer ses priorités sans tenir compte des critères objectifs tant du
comité de pilotage que de l’étude du bureau zurichois Basler+Partner datant de
2013. L’ATE n’a pas manqué de faire part de sa surprise face à cette décision
et a arrêté une position sans équivoque sur ce dossier : notre section
s’opposera de manière légale à toutes les routes de contournement et soutiendra
toute initiative locale contre celles-ci. Nous considérons que construire de
nouvelles infrastructures routières n’est pas pertinent. D’une part parce que
la population a pris conscience des réalités du changement climatique, qui
impose une évolution de nos habitudes, également pour l’utilisation de la
voiture et, d’autre part, parce que les évolutions technologiques permettront
un changement de paradigme. La voiture individuelle, qu’on possède et utilise
seul ou presque, c’est bientôt fini.
En 2018, l’ATE a également décidé d’engager un stagiaire, dans
le but d’organiser des actions et activités rendant notre travail plus visible,
tant auprès de nos membres que de la population. Claudius Leopold, actuellement
étudiant, s’est chargé d’organiser et de coordonner ces activités, en
collaboration avec notre secrétaire générale, Prisca Vythelingum. Si vous
n’avez pas encore eu la chance d’y participer, vous verrez dans ce rapport tout
ce que vous avez manqué. Mais soyez rassurés, l’ATE compte bien poursuivre
l’organisation de ces rencontres cette année, et plusieurs sont déjà agendées.
L’année 2018 fut donc à nouveau bien remplie et, en
conclusion, nous ne pouvons que faire ce constat : l’utilité d’association
comme l’ATE, armée d’un droit de recours, est indéniable. Il y a du travail,
beaucoup de travail, afin de s’assurer que la loi soit respectée. Les membres
du comité de l’ATE, tous bénévoles, avec l’aide précieuse de notre secrétaire
générale, qui réalise un travail remarquable, tentent de suivre au mieux
l’ensemble des dossiers concernant notre canton. Savio Michellod,
Président