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25 avr. 2020

Garder le contact avec la jeunesse du district


Article paru dans Le Messager, 24 avril 2020 - Isaac Genoud 

L'Animation jeunesse de la Veveyse a suspendu toutes ses activités depuis la mi-mars. Les animatrices socio-culturelles sont à pied d'oeuvre pour conserver le lien avec les jeunes, et les aider si besoin. 


Photo : AJV
Voilà plus d'un mois que les locaux de l'Anima-tion jeunesse de la Veveyse (AJV) ont fermé leurs portes. Face aux restrictions édictées par le Conseil fédéral, les six centres d'accueil du district ont cessé toute activité jusqu'à nouvel avis. Pour palier à cette situation inédite, l'association s'est vue contrainte de s'adapter. Il y a deux semaines, elle a lancé un suivi en ligne. Objectif: garder le lien avec les jeunes, malgré le confinement. «Nous avons aujourd'hui trois animatrices sociocultu-relles qui travaillent à distance, explique Savio Michellod, président de l'AJV. Elles utilisent essentiellement les réseaux sociaux pour communiquer avec les jeunes.» Des activités sont ainsi organisées via Instagrain ou Facebook. Par exemple, la préparation d'une recette. «Un jour avant l'activité, nous transmettons par message toutes les informations nécessaires à la réalisation, explique Emilie Michel-Fahrni, animatrice pour l'AJV à Châtel-St-Denis. Nous partageons ensuite les photos de ce que chacun a cuisiné.» 

Aides multiples 
Outre ces activités, l'AJV propose également une aide sociale pour des circonstances plus difficiles. «Ce. qui était important pour nous, c'était de garder le contact entre les jeunes et les animatrices, explique Savio Michellod. Certains vivent au quotidien dans des situations pas toujours évidentes, où un lien de confiance avec une personne extérieure peut être important. C'est d'autant plus nécessaire en période de confinement. Les conflits peuvent vite être exacerbés.» Les animatrices possèdent ainsi un réseau de contact important, qui leur permet de rediriger au mieux les jeunes vers des organes compétents. Dans cette période de flot d'informations continu, les animatrices de l'AJV tentent également de se poser en médiatrices entre les jeunes et les potentielles «fake news». «Juste avant la fermeture, c'était assez alarmant d'entendre certaines choses qui étaient complètement fausses, explique Emilie Michel-Fahrni. Nous nous sommes donc dit qu'il était nécessaire de déconstruire ces fausses informations, en relayant des articles sûrs et de qualité, pour développer l'esprit critique.» 

Ne pas «sur-solliciter» 
Si la demande est réelle durant cette période de crise, l'AJV reconnaît néanmoins la difficulté de garder ce contact «virtuel». «Habituellement, je travaille avec une cinquantaine de jeunes à Châtel-St-Denis, explique Emilie Michel-Fahrni. Je ne suis malheureusement pas en contact avec chacun aujourd'hui, et nous ne voulons pas forcer les choses: beaucoup d'entre eux se sont plaints d'être déjà trop sollicités par l'école et par leurs parents. C'est pourquoi nous proposons des activités deux à trois fois par semaine maximum.» À noter finalement que le Conseil fédéral n'a pas évoqué la possible réouverture des centres d'accueil le 11 mai prochain. De ce côté-là, Savio Michellod reste résigné. «Nous ne savons pas combien de temps ça va durer, mais nous pensons qu'il n'y aura certainement pas de possibilité d'accueil avant la fin de l'année scolaire.» 

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