Article paru dans Le Messager du 27 mai 2011
Katharina Kubicek
Photo: Katharina Kubicek |
Elu en mars au Conseil communal de Granges, le juriste Savio Michellod affiche désormais ses ambitions pour le Conseil national, sur la liste des Jeunes libéraux-radicaux fribourgeois.
Les Jeunes libéraux-radicaux fribourgeois lancent une liste à cinq candidats en vue des élections au Conseil national en septembre. Première liste "Jeunes" de droit dans le canton pour la chambre basse, elle rassemble trois femmes et un candidats veveysan, Savio Michellod (26 ans), de Granges.
Vous avez été élu pour la première fois comme conseiller communal à Granges au mois de mars et déjà vous briguez le National ?
La politique ma passionne depuis longtemps, surtout le débat, qui donne la possibilité de faire avancer les choses. Au niveau du Conseil communal, il est vrai que la marge de manœuvre est restreinte de ce côté-là. D'où mon intérêt pour le législatif, où les idées d'un parti peuvent se frayer un chemin et gagner des causes de manière stratégique.
Mais tout de même, pourquoi le Conseil national ?
Avant tout pour la visibilité qu'offre les campagnes au niveau national. En se portant candidat, on se fait véritablement entendre des médias, et dès lors, même si les chances d'être élu sont quasi nulles, les idées du parti auront profité de cette plateforme médiatique. L'année 2011 offre de plus une chance particulière, à Fribourg, en cumulant les échéances des trois niveaux d'élection. L'idée pour moi serait de lier les deux campagnes, il se pourrait donc que je me présente au Grand conseil en novembre.
Quel est l'intérêt au National d'une liste Jeunes PLR ?
Notre stratégie est de nous démarquer, de jouer avec les limites, mais toujours avec l'aval du parti. Nous aspirons à une visibilité totale de nos idées dans les débats actuels, et pour cela, nous exploitons au mieux les outils de communication, les sites internet ou Facebook par exemple. Et c'est aussi un moyen pour intéresser les jeunes à la politique, car l'abstentionnisme est à mon avis un problème important dans notre fonctionnement démocratique.
En quoi vos positions diffèrent de celle de vos ainés dans le débat politique ?
De manière générale, on peut dire que nous défendons une position un peu plus libérale. En politique familiale, nous souhaitons une meilleure reconnaissance des types de famille non standards, par exemple des couples mariés ou homosexuels, en améliorant les droit de succession et d'adoption. Cela dit, je m'éloigne moi-même un peu de la ligne de ma section, notamment en matière d'adoption, où j'émets quelques restrictions. Mais d'autres sujets nous distinguent également, comme l'obligation de servir. Nous avions d'ailleurs pris position en faveur de l'initiative contre les armes de service à domicile il y a six mois.
En trois mots, les thèmes de votre programme ?
Garantir une formation de qualité, car le savoir et l'innovation sont les matières premières de la Suisse. Avoir une politique énergétique cohérente, par exemple en promouvant les bâtiments à faible emprunte énergétique. Et dans l'économie, minimiser bien entendu les interventions de l'Etat, tout en contrôlant les dérives, surtout au niveau des banques.
En tant que Veveysan, quelles sont vos préoccupations pour la région ?
Je m'inquiète avant tout pour la desserte de la gare de Palézieux, mise à mal par les horaires 2013 des CFF, et par l'absence d'implication de la députation et de la RGV dans le débat. Une mobilisation des autorités communales et des citoyens semblent désormais inévitable.