Article paru dans La Gruyère le 15 novembre 2011
Marie-Paule Angel
VEVEYSE. L’UDC perd un siège sans en faire un fromage. C’est pur beurre pour le PS qui en gagne un. Le PLR s’est fait des frayeurs. Zen, le PDC assure. Etat des lieux.
Deux PDC, 2 PS, 1 UDC, 1 PLR: c’est la composition du nouvel équipage de la Veveyse. Les électeurs ont distribué 24100 suffrages de parti (4136 bulletins rentrés) et se sont plus mobilisés qu’en 2006 (+2,4% à 39,2%).
DEUX NOUVELLES TÊTES
Personne n’a pris de veste – les quatre députés sortants sont réélus. Deux nouveaux venus: le Châtelois Roland Mesot (udc), chef d’entreprise, conseiller général et président de son parti en Veveyse, ainsi que le Semsalois Pascal Grivet (ps). Pour cet ébéniste de profession, 2011 est une année béton: élu syndic en avril, le voilà député.
UNE FUTURE PRÉSIDENTE
Elle n’est pas nouvelle, mais elle occupera une haute fonction l’an prochain. Juriste et mère de famille, Gabrielle Bourguet (pdc), second meilleur score de la Veveyse, devrait être élue présidente 2012 du Grand Conseil. Un honneur pour Granges, sa commune, où elle a fait un carton en dépassant de 100 voix le candidat et conseiller communal du cru, Savio Michellod (plr).
POINT FORT
Les socialistes ont reconquis le
deuxième siège perdu en 2006, prix alors
payé pour la nouvelle répartition cantonale (six sièges au lieu de sept). Ce fauteuil,
le PS l’a ratiboisé à l’UDC, qui n’en a plus
qu’un. Mais l’UDC partait avec un handicap. Ses deux locomotives, Joe Genoud et
Gilbert Cardinaux, ont démissionné, non
en cours de mandat, mais à la fin. Le PLR
s’est fait des frayeurs. Dimanche en début
d’après-midi, il n’avait même plus de siège
du tout! Le sortant Yvan Hunziker doit son
salut à Semsales, son fief et maillon fort du
parti. Dernière commune à avoir rendu sa
copie, Semsales a distribué 26,2% de ses
suffrages au PLR.
LE PS, DEUXIÈME FORCE
Si le PDC reste en tête des formations
politiques avec 30,2% des suffrages, il perd
trois points. Le PS, lui, se propulse au
deuxième rang du district, avec 28,1%
(24,6% en 2006), brûlant la politesse à
l’UDC, désormais troisième avec 23,7%
(27,6% en 2006). Le PLR reste quatrième,
avec 13,5% (un point de moins). Nouveau
venu, le PVL se contente de 4,5%, avec une
pointe à 9,3% à La Verrerie, fief du candidat
et ancien syndic Didier Santschi. «Dans
cinq ans, nous serons là, plus nombreux,
et il faudra composer avec nous», avertit
Henri Rollier, son colistier.
ON TIRE DES LEÇONS
«Pas de quoi faire une dépression. Hélas, on a perdu un siège. On savait que ce
serait dur. On saura ce qu’il faut faire dans
cinq ans», réagit Roland Mesot, président
de l’UDC veveysanne: «On n’a pas été assez dynamiques avec la nouvelle population arrivée en Veveyse. C’est là-dessus
que nous devrons travailler pour redresser la barre dans cinq ans.»
«Notre liste n’était pas du remplissage», analyse Jean-Luc Mossier, président du PDC veveysan, toutefois déçu pour Fran- çois Genoud, syndic de Châtel-Saint-Denis, qui n’a pas été élu. «Le futur, pour moi, ce sera 2-2-2», réfléchit Jean-Luc Mossier. «Un centre fort, une gauche et une droite. Trois piliers qui porteront une politique raisonnable et progressiste, grâce au centre. Aujourd’hui, le temps des tartes à la crème idéologiques est révolu», conclut Jean-Luc Mossier en évoquant les vrais problèmes de société qui attendent la Suisse.
«Notre liste n’était pas du remplissage», analyse Jean-Luc Mossier, président du PDC veveysan, toutefois déçu pour Fran- çois Genoud, syndic de Châtel-Saint-Denis, qui n’a pas été élu. «Le futur, pour moi, ce sera 2-2-2», réfléchit Jean-Luc Mossier. «Un centre fort, une gauche et une droite. Trois piliers qui porteront une politique raisonnable et progressiste, grâce au centre. Aujourd’hui, le temps des tartes à la crème idéologiques est révolu», conclut Jean-Luc Mossier en évoquant les vrais problèmes de société qui attendent la Suisse.
L’EFFET BERSET-LEVRAT?
«On visait deux sièges, on les a», s’enthousiasme Gaétan Emonet, président du
PS veveysan. «C’est super! Ce second siège,
on voulait le prendre à l’UDC, pas au PRL.»
Pour Gaétan Emonet, le PS a bénéficié du
vent «merveilleux» des élections fédérales,
où il était lui-même candidat et avait fait un
joli score. «L’effet Berset-Levrat», commente
Damien Schmidt, président du PLR: «Ces
élections nous donnent un signe. Il faudra
désormais composer avec les nouveaux
partis.