Chères et chers membres,
2016 fut
une année riche en rebondissements. Pierre-Olivier Nobs, secrétaire politique,
et Silvia Maspoli, secrétaire administrative, ont mis un terme à leur
engagement à quelques semaines d’intervalle. La seconde pour saisir de
nouvelles opportunités professionnelles, le premier en raison de son élection
au Conseil communal de la ville de Fribourg. Le départ de deux piliers de notre
association ne nous a pas empêché d’agir. Le rapport d’activités le démontre
clairement : implication dans les commissions cantonales et groupes de
travail, contestations juridiques de projets trop peu orientés vers une
mobilité durable, Journée de la mobilité destinée aux jeunes, soutien aux
bourses aux vélos, Pédibus… La liste de nos actions concrètes pour une mobilité
d’avenir est longue.
A cela s’ajoute l’action politique. L’ATE s’est en effet impliquée directement dans le débat cantonal en montrant son opposition à la critiquable stratégie cantonale en matière de contournements routiers. L’ATE s’est également engagée dans la campagne électorale par le biais de l’écorating et d’un débat avec les candidats au Conseil d’État, organisé en partenariat avec le WWF et Pro Natura. Même si la cause environnementale est sortie grandie de cette échéance, tous partis confondus, les intérêts défendus par l’ATE restent minoritaires au Grand Conseil. L’ATE a enfin soutenu plusieurs campagnes de votations fédérales : tout d’abord contre le tunnel du Gothard, sans succès malheureusement. Entre scandale sur les normes antipollution et conditions de travail douteuses de certains chauffeurs routiers, le débat sur la traversée des Alpes par les camions n’est pas terminé. Nous nous sommes ensuite opposés, avec un large succès cette fois-ci, à l’initiative dite « vache à lait ». Avec 71% de NON, les Suisses ont donné à ce texte le vote sanction clair qu’il méritait. Enfin, l’ATE a fortement soutenu l’initiative « Sortir du nucléaire ». Même si le résultat n’a pas été conforme à nos attentes, les partisans du nucléaire ne peuvent se targuer d’un large soutien populaire.
L’ATE a
aussi revu son fonctionnement, afin de pouvoir relever au mieux les défis qui
s’annoncent. En mettant en place une présidence distincte du secrétariat, nous
avons souhaité clarifier les rôles de chacun. C’est maintenant à la présidence,
élue et légitimée par l’assemblée, qu’incombe le devoir de représenter l’ATE,
dans les médias et devant les autorités. Les secrétariats politique et
administratif ont fusionné pour déboucher sur un secrétariat général unique,
qui est désormais en charge de l’opérationnel et du travail de fond. Cette
fonction est essentielle au bon fonctionnement de l’association, dont le comité
est bénévole. Elle est occupée depuis l’automne dernier par Prisca Vythelingum.
Engagée dans le monde associatif depuis longtemps et en phase avec les
préoccupations environnementales de notre association, elle apporte des
compétences et un dynamisme très appréciés.
Si
l’année 2016 nous a permis de relever de nombreux défis, elle ne nous a pas
apporté la position des tribunaux sur notre droit de recours. Nous regrettons
cet état de fait et attendons une réponse à cette question. J’aimerais conclure
en rappelant que l’ATE reste un acteur avec lequel il faudra compter lorsque
les transports et l’environnement seront en jeu. Et cela quelles que soient les
restrictions que certains souhaitent apporter à notre droit de recours.
Savio Michellod,
co-président