Les Pays-Bas ont décidé d'abaisser la vitesse maximale à 100 km/h sur les autoroutes. En Suisse, l'idée de mesures similaires revient régulièrement mais il n'est pas question pour l'heure d'une généralisation.
Le gouvernement néerlandais a annoncé mercredi dernier que la vitesse maximale sur les autoroutes allait être abaissée à 100 km/h au lieu de 130 en journée, dès l'année prochaine.
La mesure, qui n'a d'équivalent européen qu'à Chypre, s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action adopté pour lutter contre les émissions de gaz polluants.
Une possibilité de fluidifier le trafic
En Suisse, l'idée de limiter la vitesse revient régulièrement sur le devant de la scène, parce que les autoroutes sont saturées et que la question du climat prend de l'ampleur. L'Office fédéral des routes a par ailleurs constaté que l'abaissement de la vitesse sur certains tronçons aide à fluidifier le trafic. Le problème du bruit entre également en ligne de compte.
Mais en l'état actuel, il n'est pas question d'en faire une généralité. "Je pense qu'on a déjà en Suisse la totalité de la palette nécessaire pour faire face, non seulement au problème premier et récurrent qui est le trafic avant d'être un problème écologique, mais aussi à celui du calcul de la vitesse réelle", souligne le président de l'association routière Vaud Route Nicolas Leuba lundi dans La Matinale de la RTS.
On constate en effet que la vitesse réelle est souvent inférieure à celle qui est permise et affichée, car d'autres facteurs s'en mêlent comme des travaux ou le manque d'infrastructures adaptées à l'augmentation de trafic.
Tester les limitations sur certains secteurs
Pour le président de la section fribourgeoise de l'Association Transport et Environnement, Savio Michellod, cela n'empêche pas d'aborder le problème globalement: "Une fois que ces travaux sont terminés, je pense qu'il faudrait réanalyser la situation et voir les réelles conséquences d'un abaissement volontaire de la vitesse à 100 km/h sur des tronçons sans travaux", dit-il. Ce pourrait être le cas en particulier dans les agglomérations où les autoroutes sont proches d'habitations. "Cela fait beaucoup de bruit, beaucoup de pollution. On sait que le trafic y est souvent saturé, et ce serait une bonne idée de tester les conséquences réelles d'une diminution de la vitesse."