Suite à l’abandon de la semaine de la mobilité, annoncé lors de notre assemblée générale 2016, l’ATE a souhaité faire perdurer cette tradition sous une forme plus légère, dans un premier temps. Une journée de la mobilité a donc été organisée cette année. Une centaine de participants étaient attendus pour cette première édition, organisée en collaboration avec les TPF, Fribourg tourisme et la Ville de Fribourg.
Mon intervention sur Radio Fribourg:
Suite aux départs de Pierre-Olivier Nobs (élu au Conseil communal de la Ville de Fribourg) et de Silvia Maspoli (pour des raisons professionnelles), l’ATE a vécu durant quelques mois sans secrétariat. L’organisation de la semaine de la mobilité n’était donc pas envisageable cette année. Lors de notre dernière Assemblée générale, j'ai fait part de mon intention de ne pas laisser tomber cette manifestation. En effet, il est impératif de sensibiliser la population fribourgeoise à cette thématique, la mobilité étant à l’origine de 36% de notre consommation d’énergie.
Une journée de la mobilité a donc été organisée le 22 septembre, destinée aux étudiants. Elle était divisée en deux parties.
Une centaine d’étudiants ont parcouru la Ville de Fribourg durant la matinée, en empruntant le Golf urbain de Fribourg Tourisme. Un questionnaire leur permettait de réfléchir aux enjeux de la mobilité en ville. Étonnamment, la majorité des groupes étaient favorables à limiter strictement l’usage de la voiture en ville, en favorisant la construction de parkings aux portes de Fribourg et la mise en place de liaisons performantes en transports publics. Et ce même si la quasi-totalité des étudiants ont fait part de leur intention d’obtenir leur permis de conduire.
Durant l’après-midi, Jean-François Steiert, Bruno Marmier, Grégoire Cantin et Philipp Wieland nous ont fait part de leur vision de la mobilité en abordant trois thèmes :
- Mobilité dans 10 ans : automatisation, véhicules électriques, sécurité, tel sera l’avenir de la mobilité. Si en 10 ans, la technologie peut fortement évoluer, les infrastructures, elles, prennent du temps à être mises en place. L’horizon temporel n’est donc pas le même, ce qui soulève de nombreux défis.
- Régions périphériques : d’un côté, les habitants de ces régions ont besoin d’une desserte de qualité pour être convaincu d’utiliser les transports publics. D’un autre côté, une desserte de qualité n’est possible que si la fréquentation est suffisante. Si les communes ou le canton n’osent pas soutenir la mobilité en transports publics dans ces régions, là où il y a du potentiel, elle risque bien de rester individuelle. A moins que la technologie ne favorise le partage des ressources ?
- Routes de contournement : les routes sont essentielles à la desserte fine du territoire. Personne ne le conteste. Si la réflexion du Conseil d’Etat fait l’objet d’une stratégie à long terme, basée sur des critères objectifs (pas toujours respecté en l’occurrence), la décision du Grand Conseil d’ajouter des tronçons routiers à la veille des élections ne peut qu’être électoraliste. Ces promesses électorales risquent bien de ne pas convaincre la majorité lorsqu’il s’agira de délier les cordons de la bourse.